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Gestion de la qualité des soins

Introduction :


La qualité des soins est une préoccupation majeure des centres de soins un peu

partout dans le monde. De tous les côtés, des experts cherchent des indicateurs fiables

pour en faire l’évaluation et mettre en place des mécanismes d’amélioration.

Des analyses qui sont faites ressortent certaines évidences: tous les professionnels de

santé, quel que soit leur rôle, sont responsables de cet idéal recherché. Le service

infirmier, en raison de sa position de plaque tournante des soins, d’interface entre le

malade et le système médico-administratif est particulièrement impliqué. Même si toutes

les décisions ne sont pas uniquement prises à ce niveau, les infirmières et les infirmiers

sont toujours concernés.

Qualité: « Une démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient l'assortiment

d'actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurent le meilleur résultat en terme de

santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même

résultat, au moindre risque iatrogène, et pour sa plus grande satisfaction, en terme de

procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du système de soins »

OMS

Qualité: « la capacité des services de santé destinés aux individus et aux populations

d’augmenter la probabilité d’atteindre les résultats de santé souhaités, en conformité

avec les connaissances professionnelles du moment »


l’Institut de médecine des Etats-Unis


La démarche qualité

Selon le nouveau dictionnaire de la qualité de Goudron et Fournier (1997) la démarche qualité

(DQ) est la « mise en place de moyens et de leur organisation en termes de prévision, de

contrôle afin d'atteindre les objectifs qualité » p.58. L'ANAES (2002), quant à elle, indique

que « la démarche qualité est une façon d'agir en qualité » (p.70). Pour la norme ISO 8402,

citée par Vossart (2000), la DQ est « l'ensemble des actions que mène une entreprise pour se

développer par la satisfaction de ses clients »p.9.

Cette même conception de la qualité est rapporté par Guénot (2005), qui la définit comme

« l'ensemble des méthodes, des techniques et des actions managériales que mène

l'établissement de santé pour gérer la qualité de ses prestations dans le but de satisfaire ses

clients, d'assurer sa pérennité et de se développer »

Dans la littérature, plusieurs approches possibles sont identifiées dans la DQ, dont on peut

citer :

L'approche client, axée sur la compréhension, la satisfaction, l'écoute et l'attention aux

clients ; la mesure ;

L'approche systémique (intrants, processus, extrants) ;


L'approche évaluative, proposée par Donabedian en 1966 (structure, processus, résultats);

L'approche par la performance, axée sur l'efficacité, l'efficience (ANAES, 2002 ; Dore, 2005).

D'autres lesquels ont ajouté d'autres approches comme l'accréditation, la normalisation et la

certification, l'amélioration continue, la démarche participative, le leadership, l'approche

managériale axée sur l'implication.

Dans le domaine des soins infirmiers, la DQ entreprise au sein des unités de soins aurait

comme effet d'améliorer rapidement le contenu de la prestation, de diminuer la charge de

travail et rendre le personnel soignant plus disponible. Cependant, des études montrent que

des insuffisances peuvent être découvertes. Celles-ci peuvent être décrites en terme de

manque de concertation au sein des équipes, l'insuffisance d'approche méthodologique

d'encadrement dans le domaine de la qualité, l'existence d'un travail trop cloisonné et la

méconnaissance des textes réglementaires (Jacquerye et coll., 1999).

1. Le contrôle qualité (CQ) Le contrôle de la qualité consiste à mettre en oeuvre un

ensemble d'activités telles que «mesurer, examiner, essayer ou passer au calibre un ou

plusieurs caractéristiques d'une entité et comparer les résultats aux exigences spécifiées en

vue de déterminer si la conformité est obtenue pour chacune de ces caractéristiques »

(Guénot, 2005 p.10). C'est un ensemble d'activités, permettant de comparer les résultats

obtenus aux objectifs visés avec des exigences spécifiées. 2. Assurance qualité (AQ). La

notion de l'AQ est l'une des composantes de la DQ. C'est un « Ensemble d'actions préalables,

systématiques et nécessaires permettant de donner la confiance appropriée en un produit censé

satisfaire aux exigences de qualité (TCHA8(*)


, 2002). Dans le système de santé, François et

Rhéaume (2001) rapportent que l'AQ est une approche normative qui vise la conformité des

structures, des processus et des résultats à des normes spécifiées (Donabedian, 1998 ; Koeck,

1998). De plus,

Du point de vue de la normalisation, l'ISO 8402 définit l'AQ comme « l'ensemble des activités

préétablies et systématiques mises en oeuvre dans le cadre du système qualité et démontrées

en tant que besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité satisfera aux

exigences pour la qualité » (Jacquerye et coll., 1999, p.251 ; Goudron et Fournier, 1997 ;

Smans et Ver Elst, 1997). De nos jours, l'ISO 9000 et l'étude de la DGAS (2004) rapportent

que l'AQ fait partie du management de la qualité visant à donner confiance, face aux

exigences de qualité.

l'AQ consiste à assurer qu' « on a ce qu'il faut pour réaliser la qualité ». De nos jours, le

concept de l'AQ fait partie du management de la qualité qui vise à donner confiance (DGAS,

2004).

La différence existante entre l'AQ et l'ACQ est que dans l'AQ, c'est obtenir certainement un

niveau de qualité spécifié alors qu'avec le principe d'ACQ, l'objectif de progrès est rendu

permanent avec une vision d'avenir (ANAES, 2002). Cependant, dans l'étude de Jacquerye et

all., (1999), ce concept, a évolué laissant sa place à celui de l'ACQ. Cette évolution est décrite

par la simple raison que la qualité n'est pas quelque chose d'acquis, en plus ce qui est excellent

aujourd'hui ne peut pas l'être demain vu l'évolution des connaissances, les changements

socioéconomiques et la prise en compte du contexte des ressources humaines, matérielles et

financières disponibles. Donc, la démarche d'ACQ a sa place aujourd'hui et tient en compte

toutes les dimensions sociales, économiques ainsi que les changements organisationnels.


3. Amélioration continue de la qualité (ACQ). Le concept d'ACQ est l'une des approches de

la démarche qualité. Il a été développé par Deming et Juran dans les années 1950 (Berwick,

1996 ; Chassin, 1996 cités par François et Rhéaume, 2001). L'ACQ qui est l'une de méthodes

de management moderne (Orgogozo, 1997) fait partie du management de la qualité axée sur

l'accroissement de la capacité à satisfaire aux exigences (ANAES, 2000 ; DGAS, 2004 ;

Shortell, 2005). C'est la raison pour laquelle elle est considérée comme l'une des méthodes de

management moderne (Orgogozo, 1997). Dans le domaine des soins infirmiers, Jacquerye et

Thaysse (1997) cités par Hubinon (2004) déclarent que : « l'ACQ comprend un ensemble de

philosophies et de méthodes adaptés par l'institution pour assurer une amélioration continue

de l'ensemble de ses activités » p.57. Morin (2000) cité par Lefort et Deletoile (2000), prône

que l'amélioration de la qualité, est l'identification et l'évaluation des changements

systématiques pour améliorer la qualité des structures, des processus et/ou des résultats de

soins sur la base des appréciations des usagers de soins autant que sur la base des indicateurs

de performance professionnelle et systématique (p.8). De part ces définitions, il ressort que le

fait de placer la personne au coeur des prestations et de s'occuper de l'ACQ a toujours été une

recherche inhérente à la pratique infirmière depuis la voie tracée par des pionnières comme

Florence Nightingale (Lefort et Deletoile, 2000, p.5).

En général, l'ACQ repose sur (1) l'emphase sur les processus organisationnels et les systèmes

comme causes de défaillances, (2) l'utilisation de méthodes structurées de résolutions de

problèmes, (3) la mise en place de groupes de travail multidisciplinaires, (4) la

responsabilisation des personnels et (5) la référence explicite aux clients externes et internes

(Shortell, 1995 cité par François et Rhéaume, 2001). De façon plus simplifiée, Douguet,

Munoz et Leboul (2005) affirment que la méthode de l'ACQ se fonde sur quatre étapes

suivantes : (1) une analyse méthodologique du processus concerné et de son déroulement, (2)

une identification des principaux dysfonctionnements et de leur origine, (3) la définition des

actions d'amélioration, qui consistent le référentiel qualité et (4) l'évaluation par la conception

d'indicateurs d'un dispositif reposant sur la réalisation d'audits qualité qui permettent de suivre

et d'améliorer le niveau de qualité souhaité.

En soins infirmiers, Hubinon (2004) indique que l'ACQ des soins comporte deux étapes à

savoir l'identification des causes et la détermination des moyens et actions à mettre en œuvre

(mesures correctives pour maintenir la qualité des soins). Au plan pratique, cette démarche

consiste d'abord à repérer les problèmes (opportunités d'amélioration) qui surviennent au sein

de la structure, puis rédiger un plan d'amélioration (analyse des causes, élaboration de

solutions, mise en oeuvre d'actions correctives et évaluation) (François et Rhéaume, 2001 ;

Bellemare, 2003). En définitive, l'ACQ est une démarche structurée qui permet à une équipe

soignante, notamment à l'infirmier-chef de l'US et ses collaborateurs de résoudre

collectivement le problème. L'ACQ qui traduit la recherche de la qualité devrait entraîner de

profonds changements, car elle engage les infirmiers chefs à « gérer » leurs unités de soins

plutôt qu'à les « administrer ». Ce qui incite ces professionnels à accorder une importance

particulière à leur rôle de manager (Bonnard, 2001). Le choix de l'ACQ, puisqu'elle est

volontariste et collective sur une longue durée, engage un établissement ou un service à

conforter ses points forts et réduire progressivement ses points faibles (DGAS10(*)

, 2004).

Cette démarche peut être rendue possible lorsqu'il s'agira de développer la communication

horizontale par les relations clients/ personnels et par le partage des problèmes (Détrie, 2003).


Cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act)

Inventé par Walter A. Shewhart, le cycle PDCA a été approfondi et mis en oeuvre au Japon

dans les années 50 par W. Edwards Deming qui lui donna le nom de cycle de Shewhart.

De nos jours, ce cycle est appelé le plus souvent PDCA et connu également sous le terme

amélioration de la qualité, ou encore roue de Deming, du nom de W. Edwards Deming,

statisticien et philosophe américain qui a développé le concept de maîtrise des processus. Le

cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act) est composé de quatre éléments qui veulent

dire Planifier, Faire, Vérifier, Agir (voir figure n°1). Ce cycle représenté par Deming sous

forme d'une roue qui tourne avec 4 étapes ou temps, permet de développer la prévention afin

de réduire le besoin de corrections. Donc à chaque tour de roue correspond un cycle

d'amélioration : 1) P : Plan (planifier, préparer,) ce que l'on va faire, définir ce que l'on veut

obtenir et comment l'obtenir, ou encore prévoir ; bref en établir un plan pour définir le

processus, le domaine à améliorer; 2) D : Do (faire, démarrer, appliquer, exécuter) mettre en

oeuvre, réaliser, ou exécuter le plan (des possibilités d'amélioration, formulation et

amélioration du processus) ; 3) C : Check (vérifier, mesure) vérifier les résultats, analyser,

contrôler et en tirer les leçons; 4) A : Act (agir, réagir, assurer) adopter, améliorer c'est

rechercher et analyser des possibilités de progrès puis les mettre en oeuvre, agir en fonction

des conclusions de l'étape 3 (Chaminad, 2005; Hosotani, 1997; Schultz, 1997). Il s'agit d'un

cycle continu de l'amélioration de la qualité par étape. Cette méthode permet d'exécuter un

travail de manière efficace et rationnelle et peut être utilisée à un niveau global, dans une

conception de projet ou conduire une action d'amélioration. De plus, elle permet d'améliorer

les pratiques existantes, augmenter les exigences, progresser au-delà de la simple AQ

(Rouressol, 2004).

4-Act 1-Plan

Agir Planifier

3-Check 2-Do

Vérifier Faire

Amélioration Continue

Le cycle PDCA selon le principe de la Roue de Deming.

Source : Hosotani, K. (1997)

Cette démarche n'est rendue possible que grâce aux activités courantes, notamment les

réunions, les rapports mensuels, trimestriels, semestriels et annuels, les communications et la

formation appropriée (IDGPSA11(*)


, 2005). De ce fait, l'ACQ fait partie des méthodes du

management moderne (Orgogozo, 1997). Ayant démontré et fait ses preuves d'améliorations

de la qualité dans le fonctionnement des structures de santé (Rouressol, 2004), la méthode

PDCA sera utilisée dans cette étude, vu qu'elle place le client au coeur de la démarche.

Améliorer Planifier

Vérifier Faire

La roue de Deming et la cale de l'assurance qualité

Assurance de la qualité

Source : Détrie (2003) p.300

La roue de Deming tourne en gravitant une pente. L'AQ est une cale qui garantie et empêche

le niveau de la qualité de redescendre plus bas (Détrie, 2003). Pour gravir la pente, il faut sans

cesse encourager la détermination, poursuivre le cycle et ne pas s'arrêter après l'étape de


réalisation. C'est la raison pour laquelle ce procédé est un Cycle continu de l'amélioration de

la qualité par étape, et qu'un nouveau cycle PDCA fera suite au précédent pour suivre

l'amélioration du processus ou s'intéresser à un autre processus.

4. La gestion de la qualité (GQ). D'après le nouveau dictionnaire de la qualité de Goudron et

Fournier (1997), la GQ est un « aspect de la fonction générale de gestion qui détermine la

politique qualité et la met en oeuvre ». Elle comporte la planification stratégique, l'allocation

des ressources et d'autres activités opérationnelles et d'évaluation relatives à la qualité.. Ainsi,

le gestionnaire des soins-services doit planifier, organiser, diriger et contrôler les activités de

soins aux usagers et celles afférentes aux soins et services.. Dans le même ordre d'idée,

Anchisi, Berra et Pott (2004) ont souligné que les cadres infirmiers participent activement à la

GQ et sont également responsables du maintien d'un bon niveau de soins. Ils sont des

gestionnaires d'équipe, des planificateurs. Principalement, ces auteurs ont exploré le lien entre

la GQ et les soins infirmiers afin de répondre à la problématique de l'organisation de travail et

de la reconnaissance professionnelle. Ils ont retenu l'importance accordée à la GQ pour

l'amélioration de l'organisation du travail. Selon ces auteurs, la GQ a mobilisée l'énergie des

cadres infirmiers et leurs collaborateurs. De nos jours, ce concept a évolué, laissant sa place

au management de la qualité (Smans et Ver Elst, 1997).

5. Le management de la qualité (MQ). Le MQ fait partie de la DQ.

le management de la qualité est définit comme un ensemble d'activités coordonnées

permettant l'orientation et le contrôle d'un organisme dans le domaine de la qualité. Il s'agit

d'un ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion d'une entreprise,

tournées vers une amélioration constante de la qualité (TCHA, 2002). Selon le nouveau

dictionnaire de la qualité de Goudron et Fournier (1997), , le MQ requiert l'engagement et la

participation de l'ensemble du personnel pour atteindre le niveau de qualité souhaité, c'est

dans ce sens que la mise en œuvre du MQ est l'affaire de tous et que chaque responsabilité

doit être définie à tous les niveaux de la hiérarchie (Jacquerye et coll., 1999).

En définitive, le MQ qui est lié au concept ACQ, repose sur l'amélioration constante de la

qualité, correspondant ainsi, à un mode de gestion de l'US.


Appréciation/évaluation de la qualité: Activité formelle et systématique destinée à identifier les dysfonctionnements dans la

délivrance des soins, à concevoir des mesures correctives et à réaliser un suivi afin de


s’assurer qu’aucun problème nouveau n’a été introduit et que les mesures correctives sont

effectives.

Objectifs :

L’appréciation de la qualité donne une réponse aux interrogations des acteurs de soins

de plus en plus préoccupés par la nécessité de mesurer l’efficacité de leurs prestations en

terme de satisfaction des patients, dans le but de:

 Situer le niveau de la qualité des soins dispensés aux patients;

 Maintenir le niveau de la qualité ou l’améliorer;

 Eviter les dépenses inutiles et rentabiliser les ressources disponibles;

 Améliorer les compétences.

Trois points forts méritent d’être soulignés dans cette démarche:


 le constat de l’écart n’est pas le terme final de l’évaluation médicale. l’évaluation

sous-tend l’application de mesures correctives lorsqu’un écart a été visualisé ;

 l’évaluation est une dynamique qui doit souvent être intégrée dans une approche plus

large d’amélioration globale du soin et dans une politique d’amélioration de la qualité

 l’évaluation n’a aucune connotation négative et doit être bien différenciée d’une

sanction.

BENEFICES D’UNE DEMARCHE QUALITE :

 Sur les relations de la structure avec son environnement :

 Améliorer la satisfaction du client et sa fidélisation.

 Conquérir plus de demandes de prestations.

 Renforcer son image de marque.

 Développer ses atouts face à la concurrence.

 Pouvoir devenir une référence en matière de qualité.

 Justifier ses prix sur la qualité du produit ou du service rendu.

 Sur les relations internes de la structure :

 Mobiliser l’ensemble du personnel avec un objectif précis et sur un projet concret.

 Favoriser les initiatives individuelles et la créativité pour améliorer la qualité.

 Réorganiser les processus de la structure de soins.

 Revoir les méthodes de travail et l’ensemble de l’organisation.

 Améliorer la communication entre les services.

 Réduire les coûts de production.


DIMENSIONS DE LA QUALITE


Efficacité


Réactivité qualité Efficience


Accès/ Equité


Sécurité


Techniques de mesure de la qualité :

La mesure de la qualité se réalise suivant trois axes :

 L'évaluation des structures

- les ressources en locaux, équipements et personnel.

 L'évaluation des procédures

- l'évaluation des différentes étapes de la démarche diagnostique et thérapeutique et des

tâches qui en découlent.

 L'évaluation des résultats

- en terme d'évolution de l'état de santé, des complications observées, de satisfaction des

soins reçus.

En pratique, il est rare qu'une appréciation de la qualité des soins s'intéresse à un seul champ.

L'interdépendance des différentes fonctions de l'hôpital rend obligatoire l'analyse des

multiples déterminants de la production des soins (structures, procédures et résultats).

En effet, selon Donadebian, : « la qualité des soins et des services est essentiellement un

lien que l’on cherche à établir entre des éléments de structures ou de conditions, des

processus ou façons de faire, et des résultats qui se concrétisent, dans des mesures de

santé qui doivent se référer aux consommateurs desservis »

Idéalement, une évaluation complète de la qualité des soins doit comprendre ces trois types

de mesure puisqu’ils examinent différents aspects complémentaires pour donner une

vision entière

TECHNIQUES DE MESURE DE LA QUALITE


Les techniques utilisables pour évaluer la qualité des soins sont multiples, on

différencie deux grands types d’outils. Le premier groupe comprend les techniques de

synthèse de l’information : conférences de consensus, recommandations de pratiques

cliniques (RPC), consensus formalisé d’experts. Le deuxième groupe porte sur les

outils de comparaison à un référentiel : l’audit clinique, l’audit clinique ciblé, la revue

de pertinence des soins. D’autres techniques moins usitées sont également présentées,

comme l’approche par processus, le chemin clinique, les méthodes spécifiques de la

gestion des risques par indicateur, les méthodes de résolution de problèmes (revue

mortalité-morbidité), les méthodes d’analyse des événements indésirables et le suivi

des indicateurs.

 Établissement des entretiens de satisfaction avec les patients

 Observation des prestataires de soins

 Gestion documentaire

 Organisation des réunions

 Utilisations des guides (cadre de référence)

 Établissement des plans de communication

 Supervision

SUPPORTS DE MESURE DE LA QUALITE

La mesure de la qualité implique l’utilisation des différents supports:

 tableau de bord

 Guides

 Ecrits : dossier patient, protocole de soins, inventaires

 Grilles d’Observation

 Données des Interrogations directes

 Questionnaires

 PV des réunions


L’IMPLICATION DE L’EQUIPE :

 Implication de la direction

Le premier facteur clé du succès de la démarche est l’implication de la direction.

L’expérience du terrain nous montre que les démarches qualité peinent à se mettre en

place ou n’aboutissent pas par manque d’engagement des dirigeants. La direction doit

être convaincue de la nécessité du changement en interne.

 Elle doit définir la politique qualité, les objectifs, les plans d’actions, affecter les

moyens humains et techniques en cohérence avec sa stratégie globale et en s’appuyant

sur l’écoute des clients.

 Il lui faut créer une vision partagée du projet et la communiquer personnellement à

l’ensemble de ses collaborateurs en exprimant un engagement fort.

 Implication du personnel


La mise en place de la qualité ne peut réussir sans une contribution importante du

personnel en phase de conception et d’application. Les collaborateurs connaissent le

terrain et savent apprécier le réalisme des solutions retenues et la motivation à les

appliquer. Cette implication passe par le travail en groupes, la formation, la

reconnaissance des résultats et la communication sur l’avancement et les résultats de la

démarche.

GESTION DU TEMPS

La gestion du facteur temps est capitale dans toute démarche qualité. En effet un projet

de qualité, quel qu’il soit nécessite une planification, une organisation et un suivi pour

l’amener à son terme.

COMMUNICATION

la communication est le facteur clé du succès, incontournable mais bien souvent

oublié des démarches qualité. Si le dirigeant veut convaincre doit communiquer.

La direction et l’encadrement d’une démarche qualité, doivent traiter l’information

verticale (haut vers le bas, mais aussi du bas vers le haut) ainsi qu’horizontale.

Dans notre réalité, le plus difficile est de bien communiquer, de telle sorte que

l’information soit motivante pour les collaborateurs et de créer un climat de confiance et

de respect mutuel, favorisant ainsi l’implication de tout le personnel.


LE ROLE DU GESTIONNAIRE :

 Veiller sur la qualité des soins infirmiers dans le respect des procédures et des règles

professionnelles, d’éthique et de déontologie » RIH 2010

 Expliquer à ses collaborateurs l’importance de la démarche qualité

 Motiver et encourager et accompagner le personnel

 S'assurer que la pratique est conforme aux procédures et à l'organisation mise en place

 Déployer son leadership qui lui permettra de développer le potentiel de ses

collaborateurs à surmonter les forces de changements et avoir de nouvelles

perspectives (AIIC, 2002)

 Communiquer efficacement avec les autres acteurs

 Créer un contexte humain dans lequel la collaboration se développe.

 Définir la façon de réaliser l'action à améliorer (méthodes et moyens nécessaires) ;

 Assurer l'encadrement et la formation du personnel et exécution du plan

d'amélioration ;

 Mettre en place des actions d'amélioration et vérification des résultats par rapport au

plan ;

 Assurer le suivi et l'évaluation des actions d'amélioration (mesures correctives,

tableaux de bord)

Toujours en collaboration avec toute l’équipe du travail

Qu'est-ce qu'un problème ?


« Est un écart par rapport à une certaine norme, ou par rapport à un niveau souhaité de

résultat.»

Il y a un problème lorsqu'on constate qu'une situation est non satisfaisante, qu'il

existe un décalage entre la réalité et ce qui est attendu.

Un problème est une question ou une difficulté, souvent complexe, à laquelle on est

confronté et pour laquelle on recherche une solution satisfaisante.

Classification des problèmes

 I : Importance: le problème contribue-t-il grandement à atteindre les objectifs ou les

missions ?

 F : Fréquence: le problème est-il répétitif ?

 U : Urgence: a-t-on le temps de faire une étude approfondie ?

 D : Définitivité : conséquences irréversibles, possibilité de récupérer la situation ?

Phases de résolution des problèmes

▪ Phase 1 : identifier les problèmes

▪ Phase 2 : en choisir le plus urgent

▪ Phase 3 : rechercher les causes

▪ Phase 4 : réfléchir sur des solutions et en choisir une

▪ Phase 5 : mettre en œuvre la solution

▪ Phase 6 : évaluer les résultats

▪ Phase 7 : maintenir et consolider l'amélioration

 1/ Identifier le problème

◦ Choix du problème

◦ Définition du problème

◦ Définir les conséquences du problème

 2 / analyser les causes

◦ Les identifier

◦ Les classer

◦ Les hiérarchiser

 3 / Elaborer les solutions

◦ Les identifier

◦ Les choisir

◦ Planifier

◦ Mettre en œuvre


1/ Identifier – poser le problème = Pré-étude

 Choisir le problème

◦ A partir d’une liste de problèmes rencontrés dans le service : identifier les

dysfonctionnements, les mettre à jour, choisir le plus pertinent

◦ En fonction de l’importance respective ( IFUD)

 Définir le problème

◦ Caractéristiques: étendue, limite, objectifs

 Identifier les conséquences du problème

◦ Patient, personnel, service


Analyser la situation :

S’informer, rechercher et recueillir les données

Outils: QQOCPQ; Pareto

2 / Analyser les causes = Etude de l’existant

 Identifier toutes les causes possibles

◦ Enquête de terrain, expression de groupe

 Classer les causes

◦ Les catégoriser, les hiérarchiser

◦ Etablir la relation causes / effets

 Retenir les causes essentielles

◦ Proposer des explications et les valider

Outils: HISCHIKAWA, Causes-conséquences

3 / Elaborer les solutions= mise en place de la solution :

 Rechercher les solutions possibles

◦ Classer les solutions

 Choisir la solution

◦ Faire choisir la meilleure, obtenir un consensus pour les actions

 Elaborer 1 plan d’action

◦ Avec responsable, calendrier

 Mise en place du plan d’action

◦ L’expérimenter et l’appliquer

 Evaluer

◦ Mesurer l’efficacité des solutions

◦ Suivre l’application dans le temps

Outils: HISCHIKAWA, Causes-conséquences

Ce diagramme représente de façon graphique les causes aboutissant à un effet. Il peut être

utilisé comme outil de modération d'un remue-méninge et comme outil de visualisation

synthétique et de communication des causes identifiées. Il peut être utilisé dans le cadre de

recherche de cause d'un problème ou d'identification et gestion des risques lors de la mise en

place d'un projet.

Ce diagramme se structure habituellement autour du concept des 5 M.


Kaoru Ishikawa recommande de regarder en effet l'événement sous cinq aspects différents,

résumés par le sigle et moyen mnémotechnique 5M :


1. Matière : les matières et matériaux utilisés et entrant en jeu, et plus généralement les

entrées du processus.

2. Matériel : l'équipement, les machines, le matériel informatique, les logiciels et les

technologies.

3. Méthode : le mode opératoire, la logique du processus et la recherche et développement.

4. Main-d'œuvre : les interventions humaines.

5. Milieu : l'environnement, le positionnement, le contexte.

Chaque branche reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur niveau de détail.

Le positionnement des causes met en évidence les causes les plus directes en les plaçant les

plus proches de l'arête centrale.

3 / Elaborer les solutions= mise en place de la solution :

 Rechercher les solutions possibles

◦ Classer les solutions

 Choisir la solution

◦ Faire choisir la meilleure, obtenir un consensus pour les actions

 Elaborer 1 plan d’action

◦ Avec responsable, calendrier

 Mise en place du plan d’action

◦ L’expérimenter et l’appliquer

 Evaluer

◦ Mesurer l’efficacité des solutions

◦ Suivre l’application dans le temps


CONCLUSION

La démarche qualité est une culture d'amélioration continue des soins, de l'accueil, de

la gestion, au profit des usagers des services de santé.

C’est un état d’esprit, une démarche permanente où les femmes et les hommes ont une

place prépondérante. En préparant l’ensemble des collaborateurs de la structure de soins,

en les formant, en les informant et en les motivant, on peut relever ce défi collectif.

Donc, que la qualité concerne tout le monde à tous les niveaux hiérarchiques et dans

tous les services. La qualité, n’est pas l’affaire d’une seule personne mais elle est

l’affaire de tous !


REFERENCES :

Dominique Bertrand. juin 2001.Professeur, service de santé publique, hôpital

Fernand-Widal, AP-HP. Accréditation et qualité des soins hospitaliers.

Delacourt Genevière.1999. de l’évaluation de la qualité des soins à l’inscription

dans la démarche d’accréditation. Ecole Nationale de Santé Publique.

Zeynep Or. Laure Com-Ruelle. Décembre 2008. La qualité des soins en France :

comment la mesurer pour l’améliorer ? IRDES. Paris. France.

Denise Silber. Janvier 2009. mesurer la qualité des soins.

Ministère de la santé. 2010. Règlement Intérieur des Hôpitaux. Maroc.

Jean Testa, Jean-François Quaranta, Pascal Staccini,n.d. Évaluation de la qualité des

soins à l’hôpital : de la théorie à la pratique. A propos de plusieurs enquêtes menées en

Afrique sub-saharienneGestion de la qualité des soins

Introduction :


La qualité des soins est une préoccupation majeure des centres de soins un peu

partout dans le monde. De tous les côtés, des experts cherchent des indicateurs fiables

pour en faire l’évaluation et mettre en place des mécanismes d’amélioration.

Des analyses qui sont faites ressortent certaines évidences: tous les professionnels de

santé, quel que soit leur rôle, sont responsables de cet idéal recherché. Le service

infirmier, en raison de sa position de plaque tournante des soins, d’interface entre le

malade et le système médico-administratif est particulièrement impliqué. Même si toutes

les décisions ne sont pas uniquement prises à ce niveau, les infirmières et les infirmiers

sont toujours concernés.

Qualité: « Une démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient l'assortiment

d'actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurent le meilleur résultat en terme de

santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même

résultat, au moindre risque iatrogène, et pour sa plus grande satisfaction, en terme de

procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du système de soins »

OMS

Qualité: « la capacité des services de santé destinés aux individus et aux populations

d’augmenter la probabilité d’atteindre les résultats de santé souhaités, en conformité

avec les connaissances professionnelles du moment »


l’Institut de médecine des Etats-Unis


La démarche qualité

Selon le nouveau dictionnaire de la qualité de Goudron et Fournier (1997) la démarche qualité

(DQ) est la « mise en place de moyens et de leur organisation en termes de prévision, de

contrôle afin d'atteindre les objectifs qualité » p.58. L'ANAES (2002), quant à elle, indique

que « la démarche qualité est une façon d'agir en qualité » (p.70). Pour la norme ISO 8402,

citée par Vossart (2000), la DQ est « l'ensemble des actions que mène une entreprise pour se

développer par la satisfaction de ses clients »p.9.

Cette même conception de la qualité est rapporté par Guénot (2005), qui la définit comme

« l'ensemble des méthodes, des techniques et des actions managériales que mène

l'établissement de santé pour gérer la qualité de ses prestations dans le but de satisfaire ses

clients, d'assurer sa pérennité et de se développer »

Dans la littérature, plusieurs approches possibles sont identifiées dans la DQ, dont on peut

citer :

L'approche client, axée sur la compréhension, la satisfaction, l'écoute et l'attention aux

clients ; la mesure ;

L'approche systémique (intrants, processus, extrants) ;


L'approche évaluative, proposée par Donabedian en 1966 (structure, processus, résultats);

L'approche par la performance, axée sur l'efficacité, l'efficience (ANAES, 2002 ; Dore, 2005).

D'autres lesquels ont ajouté d'autres approches comme l'accréditation, la normalisation et la

certification, l'amélioration continue, la démarche participative, le leadership, l'approche

managériale axée sur l'implication.

Dans le domaine des soins infirmiers, la DQ entreprise au sein des unités de soins aurait

comme effet d'améliorer rapidement le contenu de la prestation, de diminuer la charge de

travail et rendre le personnel soignant plus disponible. Cependant, des études montrent que

des insuffisances peuvent être découvertes. Celles-ci peuvent être décrites en terme de

manque de concertation au sein des équipes, l'insuffisance d'approche méthodologique

d'encadrement dans le domaine de la qualité, l'existence d'un travail trop cloisonné et la

méconnaissance des textes réglementaires (Jacquerye et coll., 1999).

1. Le contrôle qualité (CQ) Le contrôle de la qualité consiste à mettre en oeuvre un

ensemble d'activités telles que «mesurer, examiner, essayer ou passer au calibre un ou

plusieurs caractéristiques d'une entité et comparer les résultats aux exigences spécifiées en

vue de déterminer si la conformité est obtenue pour chacune de ces caractéristiques »

(Guénot, 2005 p.10). C'est un ensemble d'activités, permettant de comparer les résultats

obtenus aux objectifs visés avec des exigences spécifiées. 2. Assurance qualité (AQ). La

notion de l'AQ est l'une des composantes de la DQ. C'est un « Ensemble d'actions préalables,

systématiques et nécessaires permettant de donner la confiance appropriée en un produit censé

satisfaire aux exigences de qualité (TCHA8(*)


, 2002). Dans le système de santé, François et

Rhéaume (2001) rapportent que l'AQ est une approche normative qui vise la conformité des

structures, des processus et des résultats à des normes spécifiées (Donabedian, 1998 ; Koeck,

1998). De plus,

Du point de vue de la normalisation, l'ISO 8402 définit l'AQ comme « l'ensemble des activités

préétablies et systématiques mises en oeuvre dans le cadre du système qualité et démontrées

en tant que besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu'une entité satisfera aux

exigences pour la qualité » (Jacquerye et coll., 1999, p.251 ; Goudron et Fournier, 1997 ;

Smans et Ver Elst, 1997). De nos jours, l'ISO 9000 et l'étude de la DGAS (2004) rapportent

que l'AQ fait partie du management de la qualité visant à donner confiance, face aux

exigences de qualité.

l'AQ consiste à assurer qu' « on a ce qu'il faut pour réaliser la qualité ». De nos jours, le

concept de l'AQ fait partie du management de la qualité qui vise à donner confiance (DGAS,

2004).

La différence existante entre l'AQ et l'ACQ est que dans l'AQ, c'est obtenir certainement un

niveau de qualité spécifié alors qu'avec le principe d'ACQ, l'objectif de progrès est rendu

permanent avec une vision d'avenir (ANAES, 2002). Cependant, dans l'étude de Jacquerye et

all., (1999), ce concept, a évolué laissant sa place à celui de l'ACQ. Cette évolution est décrite

par la simple raison que la qualité n'est pas quelque chose d'acquis, en plus ce qui est excellent

aujourd'hui ne peut pas l'être demain vu l'évolution des connaissances, les changements

socioéconomiques et la prise en compte du contexte des ressources humaines, matérielles et

financières disponibles. Donc, la démarche d'ACQ a sa place aujourd'hui et tient en compte

toutes les dimensions sociales, économiques ainsi que les changements organisationnels.


3. Amélioration continue de la qualité (ACQ). Le concept d'ACQ est l'une des approches de

la démarche qualité. Il a été développé par Deming et Juran dans les années 1950 (Berwick,

1996 ; Chassin, 1996 cités par François et Rhéaume, 2001). L'ACQ qui est l'une de méthodes

de management moderne (Orgogozo, 1997) fait partie du management de la qualité axée sur

l'accroissement de la capacité à satisfaire aux exigences (ANAES, 2000 ; DGAS, 2004 ;

Shortell, 2005). C'est la raison pour laquelle elle est considérée comme l'une des méthodes de

management moderne (Orgogozo, 1997). Dans le domaine des soins infirmiers, Jacquerye et

Thaysse (1997) cités par Hubinon (2004) déclarent que : « l'ACQ comprend un ensemble de

philosophies et de méthodes adaptés par l'institution pour assurer une amélioration continue

de l'ensemble de ses activités » p.57. Morin (2000) cité par Lefort et Deletoile (2000), prône

que l'amélioration de la qualité, est l'identification et l'évaluation des changements

systématiques pour améliorer la qualité des structures, des processus et/ou des résultats de

soins sur la base des appréciations des usagers de soins autant que sur la base des indicateurs

de performance professionnelle et systématique (p.8). De part ces définitions, il ressort que le

fait de placer la personne au coeur des prestations et de s'occuper de l'ACQ a toujours été une

recherche inhérente à la pratique infirmière depuis la voie tracée par des pionnières comme

Florence Nightingale (Lefort et Deletoile, 2000, p.5).

En général, l'ACQ repose sur (1) l'emphase sur les processus organisationnels et les systèmes

comme causes de défaillances, (2) l'utilisation de méthodes structurées de résolutions de

problèmes, (3) la mise en place de groupes de travail multidisciplinaires, (4) la

responsabilisation des personnels et (5) la référence explicite aux clients externes et internes

(Shortell, 1995 cité par François et Rhéaume, 2001). De façon plus simplifiée, Douguet,

Munoz et Leboul (2005) affirment que la méthode de l'ACQ se fonde sur quatre étapes

suivantes : (1) une analyse méthodologique du processus concerné et de son déroulement, (2)

une identification des principaux dysfonctionnements et de leur origine, (3) la définition des

actions d'amélioration, qui consistent le référentiel qualité et (4) l'évaluation par la conception

d'indicateurs d'un dispositif reposant sur la réalisation d'audits qualité qui permettent de suivre

et d'améliorer le niveau de qualité souhaité.

En soins infirmiers, Hubinon (2004) indique que l'ACQ des soins comporte deux étapes à

savoir l'identification des causes et la détermination des moyens et actions à mettre en œuvre

(mesures correctives pour maintenir la qualité des soins). Au plan pratique, cette démarche

consiste d'abord à repérer les problèmes (opportunités d'amélioration) qui surviennent au sein

de la structure, puis rédiger un plan d'amélioration (analyse des causes, élaboration de

solutions, mise en oeuvre d'actions correctives et évaluation) (François et Rhéaume, 2001 ;

Bellemare, 2003). En définitive, l'ACQ est une démarche structurée qui permet à une équipe

soignante, notamment à l'infirmier-chef de l'US et ses collaborateurs de résoudre

collectivement le problème. L'ACQ qui traduit la recherche de la qualité devrait entraîner de

profonds changements, car elle engage les infirmiers chefs à « gérer » leurs unités de soins

plutôt qu'à les « administrer ». Ce qui incite ces professionnels à accorder une importance

particulière à leur rôle de manager (Bonnard, 2001). Le choix de l'ACQ, puisqu'elle est

volontariste et collective sur une longue durée, engage un établissement ou un service à

conforter ses points forts et réduire progressivement ses points faibles (DGAS10(*)

, 2004).

Cette démarche peut être rendue possible lorsqu'il s'agira de développer la communication

horizontale par les relations clients/ personnels et par le partage des problèmes (Détrie, 2003).


Cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act)

Inventé par Walter A. Shewhart, le cycle PDCA a été approfondi et mis en oeuvre au Japon

dans les années 50 par W. Edwards Deming qui lui donna le nom de cycle de Shewhart.

De nos jours, ce cycle est appelé le plus souvent PDCA et connu également sous le terme

amélioration de la qualité, ou encore roue de Deming, du nom de W. Edwards Deming,

statisticien et philosophe américain qui a développé le concept de maîtrise des processus. Le

cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act) est composé de quatre éléments qui veulent

dire Planifier, Faire, Vérifier, Agir (voir figure n°1). Ce cycle représenté par Deming sous

forme d'une roue qui tourne avec 4 étapes ou temps, permet de développer la prévention afin

de réduire le besoin de corrections. Donc à chaque tour de roue correspond un cycle

d'amélioration : 1) P : Plan (planifier, préparer,) ce que l'on va faire, définir ce que l'on veut

obtenir et comment l'obtenir, ou encore prévoir ; bref en établir un plan pour définir le

processus, le domaine à améliorer; 2) D : Do (faire, démarrer, appliquer, exécuter) mettre en

oeuvre, réaliser, ou exécuter le plan (des possibilités d'amélioration, formulation et

amélioration du processus) ; 3) C : Check (vérifier, mesure) vérifier les résultats, analyser,

contrôler et en tirer les leçons; 4) A : Act (agir, réagir, assurer) adopter, améliorer c'est

rechercher et analyser des possibilités de progrès puis les mettre en oeuvre, agir en fonction

des conclusions de l'étape 3 (Chaminad, 2005; Hosotani, 1997; Schultz, 1997). Il s'agit d'un

cycle continu de l'amélioration de la qualité par étape. Cette méthode permet d'exécuter un

travail de manière efficace et rationnelle et peut être utilisée à un niveau global, dans une

conception de projet ou conduire une action d'amélioration. De plus, elle permet d'améliorer

les pratiques existantes, augmenter les exigences, progresser au-delà de la simple AQ

(Rouressol, 2004).

4-Act 1-Plan

Agir Planifier

3-Check 2-Do

Vérifier Faire

Amélioration Continue

Le cycle PDCA selon le principe de la Roue de Deming.

Source : Hosotani, K. (1997)

Cette démarche n'est rendue possible que grâce aux activités courantes, notamment les

réunions, les rapports mensuels, trimestriels, semestriels et annuels, les communications et la

formation appropriée (IDGPSA11(*)


, 2005). De ce fait, l'ACQ fait partie des méthodes du

management moderne (Orgogozo, 1997). Ayant démontré et fait ses preuves d'améliorations

de la qualité dans le fonctionnement des structures de santé (Rouressol, 2004), la méthode

PDCA sera utilisée dans cette étude, vu qu'elle place le client au coeur de la démarche.

Améliorer Planifier

Vérifier Faire

La roue de Deming et la cale de l'assurance qualité

Assurance de la qualité

Source : Détrie (2003) p.300

La roue de Deming tourne en gravitant une pente. L'AQ est une cale qui garantie et empêche

le niveau de la qualité de redescendre plus bas (Détrie, 2003). Pour gravir la pente, il faut sans

cesse encourager la détermination, poursuivre le cycle et ne pas s'arrêter après l'étape de


réalisation. C'est la raison pour laquelle ce procédé est un Cycle continu de l'amélioration de

la qualité par étape, et qu'un nouveau cycle PDCA fera suite au précédent pour suivre

l'amélioration du processus ou s'intéresser à un autre processus.

4. La gestion de la qualité (GQ). D'après le nouveau dictionnaire de la qualité de Goudron et

Fournier (1997), la GQ est un « aspect de la fonction générale de gestion qui détermine la

politique qualité et la met en oeuvre ». Elle comporte la planification stratégique, l'allocation

des ressources et d'autres activités opérationnelles et d'évaluation relatives à la qualité.. Ainsi,

le gestionnaire des soins-services doit planifier, organiser, diriger et contrôler les activités de

soins aux usagers et celles afférentes aux soins et services.. Dans le même ordre d'idée,

Anchisi, Berra et Pott (2004) ont souligné que les cadres infirmiers participent activement à la

GQ et sont également responsables du maintien d'un bon niveau de soins. Ils sont des

gestionnaires d'équipe, des planificateurs. Principalement, ces auteurs ont exploré le lien entre

la GQ et les soins infirmiers afin de répondre à la problématique de l'organisation de travail et

de la reconnaissance professionnelle. Ils ont retenu l'importance accordée à la GQ pour

l'amélioration de l'organisation du travail. Selon ces auteurs, la GQ a mobilisée l'énergie des

cadres infirmiers et leurs collaborateurs. De nos jours, ce concept a évolué, laissant sa place

au management de la qualité (Smans et Ver Elst, 1997).

5. Le management de la qualité (MQ). Le MQ fait partie de la DQ.

le management de la qualité est définit comme un ensemble d'activités coordonnées

permettant l'orientation et le contrôle d'un organisme dans le domaine de la qualité. Il s'agit

d'un ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion d'une entreprise,

tournées vers une amélioration constante de la qualité (TCHA, 2002). Selon le nouveau

dictionnaire de la qualité de Goudron et Fournier (1997), , le MQ requiert l'engagement et la

participation de l'ensemble du personnel pour atteindre le niveau de qualité souhaité, c'est

dans ce sens que la mise en œuvre du MQ est l'affaire de tous et que chaque responsabilité

doit être définie à tous les niveaux de la hiérarchie (Jacquerye et coll., 1999).

En définitive, le MQ qui est lié au concept ACQ, repose sur l'amélioration constante de la

qualité, correspondant ainsi, à un mode de gestion de l'US.


Appréciation/évaluation de la qualité: Activité formelle et systématique destinée à identifier les dysfonctionnements dans la

délivrance des soins, à concevoir des mesures correctives et à réaliser un suivi afin de


s’assurer qu’aucun problème nouveau n’a été introduit et que les mesures correctives sont

effectives.

Objectifs :

L’appréciation de la qualité donne une réponse aux interrogations des acteurs de soins

de plus en plus préoccupés par la nécessité de mesurer l’efficacité de leurs prestations en

terme de satisfaction des patients, dans le but de:

 Situer le niveau de la qualité des soins dispensés aux patients;

 Maintenir le niveau de la qualité ou l’améliorer;

 Eviter les dépenses inutiles et rentabiliser les ressources disponibles;

 Améliorer les compétences.

Trois points forts méritent d’être soulignés dans cette démarche:


 le constat de l’écart n’est pas le terme final de l’évaluation médicale. l’évaluation

sous-tend l’application de mesures correctives lorsqu’un écart a été visualisé ;

 l’évaluation est une dynamique qui doit souvent être intégrée dans une approche plus

large d’amélioration globale du soin et dans une politique d’amélioration de la qualité

 l’évaluation n’a aucune connotation négative et doit être bien différenciée d’une

sanction.

BENEFICES D’UNE DEMARCHE QUALITE :

 Sur les relations de la structure avec son environnement :

 Améliorer la satisfaction du client et sa fidélisation.

 Conquérir plus de demandes de prestations.

 Renforcer son image de marque.

 Développer ses atouts face à la concurrence.

 Pouvoir devenir une référence en matière de qualité.

 Justifier ses prix sur la qualité du produit ou du service rendu.

 Sur les relations internes de la structure :

 Mobiliser l’ensemble du personnel avec un objectif précis et sur un projet concret.

 Favoriser les initiatives individuelles et la créativité pour améliorer la qualité.

 Réorganiser les processus de la structure de soins.

 Revoir les méthodes de travail et l’ensemble de l’organisation.

 Améliorer la communication entre les services.

 Réduire les coûts de production.


DIMENSIONS DE LA QUALITE


Efficacité


Réactivité qualité Efficience


Accès/ Equité


Sécurité


Techniques de mesure de la qualité :

La mesure de la qualité se réalise suivant trois axes :

 L'évaluation des structures

- les ressources en locaux, équipements et personnel.

 L'évaluation des procédures

- l'évaluation des différentes étapes de la démarche diagnostique et thérapeutique et des

tâches qui en découlent.

 L'évaluation des résultats

- en terme d'évolution de l'état de santé, des complications observées, de satisfaction des

soins reçus.

En pratique, il est rare qu'une appréciation de la qualité des soins s'intéresse à un seul champ.

L'interdépendance des différentes fonctions de l'hôpital rend obligatoire l'analyse des

multiples déterminants de la production des soins (structures, procédures et résultats).

En effet, selon Donadebian, : « la qualité des soins et des services est essentiellement un

lien que l’on cherche à établir entre des éléments de structures ou de conditions, des

processus ou façons de faire, et des résultats qui se concrétisent, dans des mesures de

santé qui doivent se référer aux consommateurs desservis »

Idéalement, une évaluation complète de la qualité des soins doit comprendre ces trois types

de mesure puisqu’ils examinent différents aspects complémentaires pour donner une

vision entière

TECHNIQUES DE MESURE DE LA QUALITE


Les techniques utilisables pour évaluer la qualité des soins sont multiples, on

différencie deux grands types d’outils. Le premier groupe comprend les techniques de

synthèse de l’information : conférences de consensus, recommandations de pratiques

cliniques (RPC), consensus formalisé d’experts. Le deuxième groupe porte sur les

outils de comparaison à un référentiel : l’audit clinique, l’audit clinique ciblé, la revue

de pertinence des soins. D’autres techniques moins usitées sont également présentées,

comme l’approche par processus, le chemin clinique, les méthodes spécifiques de la

gestion des risques par indicateur, les méthodes de résolution de problèmes (revue

mortalité-morbidité), les méthodes d’analyse des événements indésirables et le suivi

des indicateurs.

 Établissement des entretiens de satisfaction avec les patients

 Observation des prestataires de soins

 Gestion documentaire

 Organisation des réunions

 Utilisations des guides (cadre de référence)

 Établissement des plans de communication

 Supervision

SUPPORTS DE MESURE DE LA QUALITE

La mesure de la qualité implique l’utilisation des différents supports:

 tableau de bord

 Guides

 Ecrits : dossier patient, protocole de soins, inventaires

 Grilles d’Observation

 Données des Interrogations directes

 Questionnaires

 PV des réunions


L’IMPLICATION DE L’EQUIPE :

 Implication de la direction

Le premier facteur clé du succès de la démarche est l’implication de la direction.

L’expérience du terrain nous montre que les démarches qualité peinent à se mettre en

place ou n’aboutissent pas par manque d’engagement des dirigeants. La direction doit

être convaincue de la nécessité du changement en interne.

 Elle doit définir la politique qualité, les objectifs, les plans d’actions, affecter les

moyens humains et techniques en cohérence avec sa stratégie globale et en s’appuyant

sur l’écoute des clients.

 Il lui faut créer une vision partagée du projet et la communiquer personnellement à

l’ensemble de ses collaborateurs en exprimant un engagement fort.

 Implication du personnel


La mise en place de la qualité ne peut réussir sans une contribution importante du

personnel en phase de conception et d’application. Les collaborateurs connaissent le

terrain et savent apprécier le réalisme des solutions retenues et la motivation à les

appliquer. Cette implication passe par le travail en groupes, la formation, la

reconnaissance des résultats et la communication sur l’avancement et les résultats de la

démarche.

GESTION DU TEMPS

La gestion du facteur temps est capitale dans toute démarche qualité. En effet un projet

de qualité, quel qu’il soit nécessite une planification, une organisation et un suivi pour

l’amener à son terme.

COMMUNICATION

la communication est le facteur clé du succès, incontournable mais bien souvent

oublié des démarches qualité. Si le dirigeant veut convaincre doit communiquer.

La direction et l’encadrement d’une démarche qualité, doivent traiter l’information

verticale (haut vers le bas, mais aussi du bas vers le haut) ainsi qu’horizontale.

Dans notre réalité, le plus difficile est de bien communiquer, de telle sorte que

l’information soit motivante pour les collaborateurs et de créer un climat de confiance et

de respect mutuel, favorisant ainsi l’implication de tout le personnel.


LE ROLE DU GESTIONNAIRE :

 Veiller sur la qualité des soins infirmiers dans le respect des procédures et des règles

professionnelles, d’éthique et de déontologie » RIH 2010

 Expliquer à ses collaborateurs l’importance de la démarche qualité

 Motiver et encourager et accompagner le personnel

 S'assurer que la pratique est conforme aux procédures et à l'organisation mise en place

 Déployer son leadership qui lui permettra de développer le potentiel de ses

collaborateurs à surmonter les forces de changements et avoir de nouvelles

perspectives (AIIC, 2002)

 Communiquer efficacement avec les autres acteurs

 Créer un contexte humain dans lequel la collaboration se développe.

 Définir la façon de réaliser l'action à améliorer (méthodes et moyens nécessaires) ;

 Assurer l'encadrement et la formation du personnel et exécution du plan

d'amélioration ;

 Mettre en place des actions d'amélioration et vérification des résultats par rapport au

plan ;

 Assurer le suivi et l'évaluation des actions d'amélioration (mesures correctives,

tableaux de bord)

Toujours en collaboration avec toute l’équipe du travail

Qu'est-ce qu'un problème ?


« Est un écart par rapport à une certaine norme, ou par rapport à un niveau souhaité de

résultat.»

Il y a un problème lorsqu'on constate qu'une situation est non satisfaisante, qu'il

existe un décalage entre la réalité et ce qui est attendu.

Un problème est une question ou une difficulté, souvent complexe, à laquelle on est

confronté et pour laquelle on recherche une solution satisfaisante.

Classification des problèmes

 I : Importance: le problème contribue-t-il grandement à atteindre les objectifs ou les

missions ?

 F : Fréquence: le problème est-il répétitif ?

 U : Urgence: a-t-on le temps de faire une étude approfondie ?

 D : Définitivité : conséquences irréversibles, possibilité de récupérer la situation ?

Phases de résolution des problèmes

▪ Phase 1 : identifier les problèmes

▪ Phase 2 : en choisir le plus urgent

▪ Phase 3 : rechercher les causes

▪ Phase 4 : réfléchir sur des solutions et en choisir une

▪ Phase 5 : mettre en œuvre la solution

▪ Phase 6 : évaluer les résultats

▪ Phase 7 : maintenir et consolider l'amélioration

 1/ Identifier le problème

◦ Choix du problème

◦ Définition du problème

◦ Définir les conséquences du problème

 2 / analyser les causes

◦ Les identifier

◦ Les classer

◦ Les hiérarchiser

 3 / Elaborer les solutions

◦ Les identifier

◦ Les choisir

◦ Planifier

◦ Mettre en œuvre


1/ Identifier – poser le problème = Pré-étude

 Choisir le problème

◦ A partir d’une liste de problèmes rencontrés dans le service : identifier les

dysfonctionnements, les mettre à jour, choisir le plus pertinent

◦ En fonction de l’importance respective ( IFUD)

 Définir le problème

◦ Caractéristiques: étendue, limite, objectifs

 Identifier les conséquences du problème

◦ Patient, personnel, service


Analyser la situation :

S’informer, rechercher et recueillir les données

Outils: QQOCPQ; Pareto

2 / Analyser les causes = Etude de l’existant

 Identifier toutes les causes possibles

◦ Enquête de terrain, expression de groupe

 Classer les causes

◦ Les catégoriser, les hiérarchiser

◦ Etablir la relation causes / effets

 Retenir les causes essentielles

◦ Proposer des explications et les valider

Outils: HISCHIKAWA, Causes-conséquences

3 / Elaborer les solutions= mise en place de la solution :

 Rechercher les solutions possibles

◦ Classer les solutions

 Choisir la solution

◦ Faire choisir la meilleure, obtenir un consensus pour les actions

 Elaborer 1 plan d’action

◦ Avec responsable, calendrier

 Mise en place du plan d’action

◦ L’expérimenter et l’appliquer

 Evaluer

◦ Mesurer l’efficacité des solutions

◦ Suivre l’application dans le temps

Outils: HISCHIKAWA, Causes-conséquences

Ce diagramme représente de façon graphique les causes aboutissant à un effet. Il peut être

utilisé comme outil de modération d'un remue-méninge et comme outil de visualisation

synthétique et de communication des causes identifiées. Il peut être utilisé dans le cadre de

recherche de cause d'un problème ou d'identification et gestion des risques lors de la mise en

place d'un projet.

Ce diagramme se structure habituellement autour du concept des 5 M.


Kaoru Ishikawa recommande de regarder en effet l'événement sous cinq aspects différents,

résumés par le sigle et moyen mnémotechnique 5M :


1. Matière : les matières et matériaux utilisés et entrant en jeu, et plus généralement les

entrées du processus.

2. Matériel : l'équipement, les machines, le matériel informatique, les logiciels et les

technologies.

3. Méthode : le mode opératoire, la logique du processus et la recherche et développement.

4. Main-d'œuvre : les interventions humaines.

5. Milieu : l'environnement, le positionnement, le contexte.

Chaque branche reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur niveau de détail.

Le positionnement des causes met en évidence les causes les plus directes en les plaçant les

plus proches de l'arête centrale.

3 / Elaborer les solutions= mise en place de la solution :

 Rechercher les solutions possibles

◦ Classer les solutions

 Choisir la solution

◦ Faire choisir la meilleure, obtenir un consensus pour les actions

 Elaborer 1 plan d’action

◦ Avec responsable, calendrier

 Mise en place du plan d’action

◦ L’expérimenter et l’appliquer

 Evaluer

◦ Mesurer l’efficacité des solutions

◦ Suivre l’application dans le temps


CONCLUSION

La démarche qualité est une culture d'amélioration continue des soins, de l'accueil, de

la gestion, au profit des usagers des services de santé.

C’est un état d’esprit, une démarche permanente où les femmes et les hommes ont une

place prépondérante. En préparant l’ensemble des collaborateurs de la structure de soins,

en les formant, en les informant et en les motivant, on peut relever ce défi collectif.

Donc, que la qualité concerne tout le monde à tous les niveaux hiérarchiques et dans

tous les services. La qualité, n’est pas l’affaire d’une seule personne mais elle est

l’affaire de tous !


REFERENCES :

Dominique Bertrand. juin 2001.Professeur, service de santé publique, hôpital

Fernand-Widal, AP-HP. Accréditation et qualité des soins hospitaliers.

Delacourt Genevière.1999. de l’évaluation de la qualité des soins à l’inscription

dans la démarche d’accréditation. Ecole Nationale de Santé Publique.

Zeynep Or. Laure Com-Ruelle. Décembre 2008. La qualité des soins en France :

comment la mesurer pour l’améliorer ? IRDES. Paris. France.

Denise Silber. Janvier 2009. mesurer la qualité des soins.

Ministère de la santé. 2010. Règlement Intérieur des Hôpitaux. Maroc.

Jean Testa, Jean-François Quaranta, Pascal Staccini,n.d. Évaluation de la qualité des

soins à l’hôpital : de la théorie à la pratique. A propos de plusieurs enquêtes menées en

Afrique sub-saharienne




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